Interview du Dr David Gourion Médecin Psychiatre et Dr en Neurosciences
( Source Revue Cerveau et Psycho Avril 2024).
- Qu'est-ce qui provoque les ruminations?
Nous en avons tous. Elles représentent un mode particulier du fonctionnement de notre cerveau quand il cherche une solution à un problème, mais qu'il n'y parvient pas.
Alors, il revient sur le problème une deuxième fois, puis une troisième fois, et comme il n'arrive pas à trouver une solution, il commence à produire en plus des émotions négatives comme de l'angoisse ou du stress. De ce fait , la rumination n'est pas seulement un phénomène cognitif, c'est aussi un processus émotionnel . Et les émotions douloureuses vont engendrer d'autres ruminations.
- Quels sont les exemples typiques de ruminations qui peuvent survenir?
Une rumination courante autour du travail. Je suis surchargé, j'ai trop de chose à faire, je ne sais pas comment je vais faire pour y arriver, et c'est là que mon cerveau commence à faire tourner cette rengaine comme une tâche de fond sur un ordinateur. C'est involontaire, mais cela continue de tourner en arrière plan, comme un bruit de fond, consomme de l'énergie mentale, et finit par être épuisant et surtout c'est inefficace, car cela ne débouche pas sur de l'action.
Les ruminations concernent aussi la santé ( la sienne et celle des proches), des problèmes d'argent, des tensions relationnelles, de la souffrance au travail.
Dans cet article le Dr Davide Gourion , détaille de façon pédagogique le fonctionnement du cerveau face un problème, et, explique pourquoi notre cerveau c'est construit en détectant le danger et ce depuis des millénaires.
Il nous explique que notre cerveau c'est câblé il y a des centaines de milliers d'années pour anticiper tout ce qui pourrait mal se passer, car cela nous a aider à survivre en des temps reculés. Aujourd'hui il continue de croire que c'est efficace et nous renvoie des ruminations.
Après des constats, le Dr David Gourion nous enseigne que la mise en place d'activités simple telles que écouter de la musique, faire du dessin, faire son ménage sont des activités gratifiantes, qui permettent la focalisation et, ainsi réduire les ressassement.
Pour lui, face aux ruminations, le patient doit apprendre à devenir son propre psychiatre, et de produire de lui-même des pensées rassurantes. C'est ainsi que sont cerveau passera de la boucle émotionnelle à un mode plus rationnel.
Pour conclure, vous pouvez retrouver l'interview complet dans la revue Psycho et Cerveau N° 164 du mois d'avril 2024.
Gérard Audibert
Hypnothérapeute